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16-17 Août 2012,

 

De Narvik j'ai pris un bus jusqu'aux Iles Lofoten, et depuis hier soir je suis installée au camping Orsvagvaer de Kabelvag.

Pour mon premier repas, j'ai fais quelques courses au camping et voilà ce que l'on mange en Norvège pour 20 euros :

 

 

Me voyant manger ce délicieux repas en installant ma tente en même temps, une femme et sa fille son venues me proposer de venir passer un moment avec eux à une table de pique-nique juste à côté. C'était en fait deux couples de norvégiens avec chacun 1 enfant qui passaient le dernier week end avant la rentrée des classes dans ce camping.

On a discuté du pourquoi j'avais fais allemand première langue, puis de mon itinéraire.

Devant rallier Trondheim en train 5 jours plus tard, et ce trajet étant très long, ils m'ont naturellement proposé de faire une pause chez eux, à deux heures au nord de Trondheim.

Je les ai remercié mais leur ai dis que j'avais déjà acheté mon billet de train et ne pouvais donc pas rajouter une étape. Et que c'était à Trondheim que j'avais plutôt un problème d'hébergement car mon train arrivait à 22h30, que j'en prenais un autre le lendemain à 8h et que la gare fermait entre les deux. Et là, le mari de la femme prends son téléphone, discute un moment en norvégien, raccroche et me dis, j'ai parlé avec ma fille et elle est d'accord pour vous héberger à Trondheim. Elle a 27 ans, est journaliste, je vous donne son numéro et vous l'appelez quand vous arrivez à la gare.

Je suis restée scotchée et n'ai rien su dire d'autre que 10 fois merci.

 

La nuit n'a pas été trop froide sous la tente mais très humide.

La nuit polaire est terminée, mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas de vrai noir. Le soleil se couche vers 22h et se lève à 4h. 

Aujourd'hui, je suis partie en direction de Svolvaer pour trouver une bouteille de gaz. J'ai commencé à comprendre que pour chaque arrêt de car il fallait payer environ 5 euros.

J'ai fais mes achats, visité cette petite ville, pique-niqué sur les rochers au bord de l'eau, puis suis rentrée à pied au camping.

Sur cette photo c'est ma tente telle que je l'avais laissée. 

 

 

Et quand je l'ai retrouvée, une invasion allemande avait eu lieu en mon absence. J'étais cernée.

 

 

18 Août 2012

 

Réveil humide avec une sorte de bruine. Le pliage de la tente fut donc pas très agréable. Je suis partie à 9h à pied direction Kalle via Hopen.

J'ai bien fait de faire une réserve d'eau car à Hopen il n'y a que quelques maison isolées et c'est tout.  

A midi je suis arrivée à Kalle. La plage où il est possible de poser sa tente n'est pas complètement sauvage. Il y a des toilettes sèches et un tuyau où arrive de l'eau douce. C'est du camping sauvage 4 étoiles.

J'ai eu un petit moment de solitude face à ma bouteille de gaz (sans pas de vis) et mon réchaud qui lui en avait un. Au bout d'un moment mon cerveau a compris que ce n'étais pas incompatible, et maintenant je sais ce qu'est une bouteille de gaz à valve.

 

Après ce premier repas chaud thé / Wasa, 

      

départ pour une petite ballade de 3h finalement, aux alentours de Kalle.

Il y a plein de petits chemins non balisés qui partent dans tous les sens, se croisent et se recroisent, entres parties boisées, marécageuses et mers de rochers vierges de toute végétation.

Le ciel est toujours très gris et ça donne au paysage une sensation de bout du monde intemporel.

 

Je termine la ballade en longeant un lac, et là, alors que j'ai fais attention tout l'après-midi dans les rochers, je saute dans une zone marécageuse sous laquelle une pierre était cachée. Ma cheville se tord, je sens des trucs bouger dedans, et je me retrouve par terre. Je me relève et me dis qu'il faut que je rentre vite tend qu'elle est chaude car je ne sais pas en refroidissant qu'elle sera l'importance de l'entorse.

Je me dirige donc vers la tente à 30 minutes de là, sur le trajet la cheville se retord 2 fois. En arrivant je met mon pied dans l'eau froide le plus longtemps possible. Je fais ensuite un bandage bien serré et utilise mes bâtons de marche (que je n'avais pas pris cette après-midi) pour soulager le poids sur cette cheville.

 

                                                            

The blue style touch 

 

Je ne sais pas du tout comment gérer la suite du voyage. Je décide de ne pas aller à Eggum et me laisse la journée du lendemain pour prendre une décision.

 

En tout cas, ce soir c'est le premier repas de fête ; Noddles sauce Pad Thaï et soupe à l'oignon. En fait c'était pas bon de tout sauf la soupe mais c'était chaud.

 

 

19 Août 2012

 

J'ai eu froid et mal à la cheville toute la nuit. Elle est gonflée et ça fait une ligne de bleus le long du pied. J'ai refais un bandage serré avec laçage de chaussure serré et suis partie doucement avec les bâtons dans la direction opposée à celle d'hier. Le temps est magnifique ce matin et le paysage s'est transformé en un lieu chaleureux avec vue sur la mer et les montagne au loin.

 

 

J'ai fais sieste au bord de la plage en début d'après-midi, ce qui m'a fait un magnifique bronzage bi-goût à l'endroit du bandage. Avec la bande bleue je pourrais faire le drapeau français sur ma jambe droite maintenant. 

Je suis ensuite retourné sur la ballade d'hier pour revoir les paysages avec le soleil cette fois (mais avec l'escalade des rochers en moins).

 

20 Août 2012

 

La journée il fais bon, mais la nuit j'ai vraiment froid. Il fait entre 8 et 10 degré et je n'ai pas encore trouvé la combinaison idéale pour avoir chaud la nuit. Donc je ne dors pas.

Ce matin je quitte Kalle pour aller prendre un bus à Kabelvag afin de rejoindre A (à l'extrémité sud des Lofoten) via Reine.

Je mets 45 minutes pour rejoindre la route nationale à pied. Je me suis fais un panneau Kabelvag pour faire du stop mais la route est déserte et les voiture allant dans la bonne direction ont le soleil dans les yeux.

 

      

 

J'ai fais mon plus beau sourire et 30 minutes plus tard, c'est finalement une mère de famille polonaise installée en Norvège depuis 3 ans qui m'a pris en stop. Elle emmenait ses 2 enfants à l'école pour le premier jour de classe.

J'ai  donc pu prendre le bus de 9h pour A.

Le trajet est superbe. La route longe la côte pendant plusieurs heures en suivant les sinuosités des montagnes.

 

 

Je devais m'arrêter à Hamnoy, un petit village de pêcheur mais le chauffeur m'a zappé.

Je suis donc descendue après Hamnoy, et j'ai suivis la côte à pied jusqu'à Reine. L'arrivée sur Reine est vraiment superbe. C'est un village de pêcheurs également dans un écrin de montagnes.

Arrivée à Reine le temps s'est brusquement couvert, j'ai donc pique-niqué rapidement avant de prendre le car pour A.

J'aurais tout de même pu y découvrir une fabuleuse création norvégienne : le Kokos.

 

      

 

C'est encore meilleur que le Bounty.

 

Bref, la route vers A continue de longer cette côte tourmenté, en passant par le port de Moskenes, lieu d'où partent les ferries pour le continent. Vu le temps je me serais bien laissée tentée par un camping en arrivant à A. Mais il n'y en a pas. Je me dirige donc vers une zone où il est à priori possible de poser sa tente.

Il s'agit en fait d'un sorte de grande zone vallonnée qui se termine en falaise ou en plages de rochers, selon les endroits, le tout donnant sur la mer. Les montagnes visibles ne sont plus que falaises abruptes et désertiques.

A est vraiment le bout du monde des Iles Lofoten.

Je trouve un endroit pour planter ma tente. On doit être 5 tentes sur toutes la surface mais même en se promenant il est difficiles de trouver ses voisins tellement le côté vallonnée et les rochers crées des reliefs où il est possible de s'installer sans être visible des autres personnes.

 

      

 

Après l'installation je suis partie voir le village transformé en partie en musée de la pêche.

A 500m de l'endroit où est ma tente, il y a un parking avec une sorte de boutique souvenirs qui laisse les toilettes handicapés ouverts la nuit. Encore une fois, ça sera donc du camping 4 étoiles avec eau potable et toilettes.

       

 

De retour vers ma tente, je suis tombée sur le comble du comble. J'étais au bout du bout du monde, au milieu de je ne sais combien d'hectares de nature déserts, et là, 4 jeunes italiens sont venus s'asseoir à 10m de ma tente et ont commencé à parler à l'italienne ; viteetfortsanss'arrêter pendant 2h.

Au bout de 2h j'ai craqué et je leur ai dis que je devais me lever tôt.

Ils sont partis et j'ai filmé le silence, en écoutant le clapotis de l'eau.

 

21 Août 2012

 

Il a plu cette nuit. Je me suis finalement levée à 4h pour plier le camp. A 6h30 j'ai pris le car pour Moskenes afin de rejoindre le continent en Ferry. Sous la pluie et la brume. 

J'ai ensuite enchaîné avec les 10h de train pour Trondheim. 

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