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BAC HA

 

Faire le trajet de Lao Cai à Bac Ha la veille du marché est assez folklorique. Le minibus sert aussi bien de camion de déménagement, de camion de livraisons et de transport de personne. Même archi plein, aucun passager ne sera refusé à bort. Et si une petite vieille Hmong demande à être devant car elle est malade en bus alors que tout le monde a déjà une place, on lui tendra juste un sac à vomis. Une fois le toit aussi chargé que l'intérieur, le bus peut enfin prendre la route pour Bac Ha.

Le village de Bac Ha dort toute la semaine. Le samedi, les habitants installent les armatures en bambous qui soutiendront les différents stands du marché.

Le lendemain matin, tout est méconnaissable. C'est un festival de couleurs qui s'ouvre devant moi, avec les habits traditionnels des différentes ethnies. Il y a bien sûr les stands d'artisanat au milieu desquels passent les animaux qui se dirigent vers le marché aux bestiaux.

Un peu plus loin s'étalent les différents étals de fruits, légumes et épices. Une sorte de cantine géante sert de nombreux plats à base de viande et de légumes locaux.

Du tabac est étalé sur du plastique et les pipes à eau sont à disposition des fumeurs.

Je m'approche ensuite des volailles, encore vivantes, qui attendent dans des nasses de savoir quelle casserole les attend.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrivée à cet endroit du marché, le cri strident des cochons que l'on enferme dans des sacs ou des cages en bambous vient couvrir le bruit de la foule.

Sur la gauche, quelques sièges côte à côte, face à un miroir. Ce sont les coiffeurs de Bac Ha qui travaille dehors, au milieu de ce brouhaha.

Une petite côte mène vers le marché aux buffles. Accroupissez-vous quelques minutes et observez le spectacle qui se déroule juste en dessous.

L'agréable odeur de la bouse est maintenant omniprésente.

En revenant vers le milieu du marché, je m'arrête écouter un petit groupe d'homme qui se relaient à la clarinette vietnamienne. La musique est envoutante. Je regarde les femmes vendre leurs balais et leurs bâtons d'encens.

Un peu plus loin, je suis attirée par les couleurs des stands de tissus, de jupes et de foulards traditionnels. Les femmes choisissent leurs nouvelles tenues et la coquetterie est de mise.

Le marché est bientôt fini et les motos surchargées rentre dans les villages alentours. Quelques charrettes traversent la rue principale.

Demain Bac Ha aura retrouvé son calme jusqu'au week-end prochain.

 

 

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